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Pseudorasbora parva

Même s'il existe quatre espèces dans le genre, le goujon asiatique Pseudorasbora parva est appelé Pseudorasbora tout simplement, ou le goujon de pierre, en rapport avec son habitat et son biotope. L'abondance de synonymes taxinomiques prouve l'étendue de vie au niveau géographique de cette espèce.

Pseudorasbora parva = Goujon asiatiquePseudorasbora parva = Goujon asiatique

Description

Ce cyprin Pseudorasbora parva est originaire d'une très vaste aire de distribution eurasienne, mais est natif du fleuve Amour à Zhujiang, depuis la rivière des perles, s'étendant en Sibérie, en Corée et en Chine.

Il a ensuite été introduit dans diverses régions de l'Europe et l'Asie. Plusieurs pays font état d'un impact écologique défavorable après l'introduction ! Il a été introduit dès le 19ème siècle en Europe orientale, en Grèce, dans les Balkans, en Italie, puis en Grande-Bretagne et dans le bassin du Danube. En Italie, sa présence est forte dans le bassin versant de la rivière Po et de la rivière Arno. C'est une espèce envahissante et invasive : le poisson a été introduit dans les années 1960 dans des étangs du Nucet, région de Dambovita en Roumanie et il a fait son chemin dans le Danube, pour s'étendre ensuite dans toute l'Europe. 1970 voit la première preuve de sa présence en Hongrie, 1982 pour une première observation en Autriche, 1984 pour l'Allemagne.

Le potentiel d'expansion énorme de l'espèce est attribué à différents facteurs mentionnés comme : l'adaptabilité, la reproduction rapide (jusqu'à trois générations dans un été), un bon développement dans les eaux eutrophes, un meilleur physique dans les rivières que des espèces indigènes, un frai collant fortemment résistant là encore, et la discrétion de l'espèce dans la nature qui fait qu'elle est souvent négligée et a ensuite passé sur d'autres types de poissons pour l'empoissonnement des plans d'eau.

Les barbillons sont absents chez les pseudorasborins; les adultes de grande taille (11 cm maximum mais plus couramment 5 à 7,5 cm) présentent un dimorphisme sexuel évident pour la patron de coloration. L'espérance de vie en captivité est d'environ 4 à 5 ans, mais l'âge des animaux sauvages va jusqu'à 3 ans seulement. Le corps est allongé, typique des Cyprinidés, avec le dos convexe. Le dos est brunâtre, avec une ligne horizontale foncée sur les flancs argentés. Le ventre est blanchâtre et les écailles sont bordées de noir. Les nageoires sont rougeâtres. La partie inférieure du corps, de sorte que les côtés en dessous de la ligne latérale, et les opercules sont argentés.

Le brillant est très perceptible chez les juvéniles, mais il est perdu avec l'âge du poisson qui devient de plus en plus sombre au fur et à mesure des années.

Les goujons asiatiques présentent un danger envers d'autres espèces car ils sont le support d'un parasite, Sphaerothecum destruens, qui, tout en n'endommageant pas ce goujon, attaque d'autres poissons qui sont incapables de frayer et ont une mortalité plus élevée lorsqu'ils sont infectés. Le goujon asiatique est la seule espèce invasive qui soit porteuse saine d'un agent pathogène généraliste.

Sa chair est médiocre et trop visqueuse. Il peut donner une certaine satisfaction au pêcheur débutant, mais son importance commerciale est proche de rien du tout.

Une autre caractéristique de ce goujon de pierre est qu'il peut produire des sons. Ceux-ci sont généralement plus-entendu à quelques mètres, avec une fréquence de une à trois secondes, et ressemblent à des craquements en succession rapide, surtout la nuit. Comment et pourquoi le poisson émet ces sons n'est pas encore connu.

Paramètres

Trouvé dans une très grande variété d'habitats, il est le plus abondamment rencontré dans de petits canaux à végétation dense, des étangs et petits lacs, toujours en système lentique. La conservation en aquarium est problématique car c'est une espèce d'eau froide stricte : ne jamais dépasser 22 °C, et il est habituel de trouver ces poissons dans des eaux à moins de 15 °C. Ils supportent facilement une température aussi basse que 5 °C.

Avec une gamme pH de 5,0 à 7,0, une eau eau à dureté faible à moyenne (GH de 5 à 15) et une température d'environ 15–18 °C, ce seront les meilleures conditions de maintenance, idéalement en poubellarium à l'ombre, ou en bassin de jardin pas trop chaud en été.

Globalement, il préfèrent des milieux eutrophes, avec des eaux à faible profondeur et faible visibilité et beaucoup de végétation.

Comportement

Cette espèce est grégaire et vit en grand groupe, ce qui est intéressant pour ses propres prédateurs, le brochet et la truite qui sont les meilleurs régulateurs de ce poisson invasif. En bassin d'élevage, il est utile de le maintenir en groupe d'au moins 10 à 15 spécimens.

Alimentation

En milieu naturel, ils se nourrissent de petits insectes, d'oeufs de poisson et d'alevins de poissons, mais de matière végétale. En captivité, comme son cousin pas très éloigné, le poisson rouge, il accepte à peu près tout, y compris les aliments industriels.

Reproduction

Les adultes se reproduisent en eau fraîche, habituellement dans les habitats avec un très lent écoulement de l'eau. Ce poisson est considéré comme nuisible dans les milieux où il a été introduit car il entre directement en concurrence avec les alevins d'autres espèces autochtones en raison de son taux de reproduction élevé. Des boutons de frai peuvent apparaître chez les mâles.

La résilience, c'est à dire le temps minimum de doublement d'une population est inférieure à 2 ans !

La reproduction a lieu jusqu'à 3 fois par an, d'Avril à Juin en Europe, et juste avant, le mâle commence à nettoyer une cavité dans les roches, où la femelle pond ensuite de petits oeufs adhésifs. Le mâle quitte la zone de nidification avant l'éclosion.

Taxonomie

Classification taxonomique
Règne:Animalia
Embranchement:Chordata
Classe:Actinopterygii
Ordre:Cypriniformes
Sous-ordre:Cyprinoidei
Famille:Cyprinidae
Sous-famille:Gobioninae
[*] Genre:Pseudorasbora
Espèce:parva
Nom scientifique:Pseudorasbora parva
Descripteur:Temminck & Schlegel
Année description:1846
Basionyme/Protonyme:Leuciscus parvus
Synonymes:Fundulus virescens, Leuciscus parvus, Micraspius mianowskii, Pseudorasbora altipinna, Pseudorasbora depressirostris, Pseudorasbora fowleri, Pseudorasbora monstrosa, Pseudorasbora parvus
Noms communs:(fr) Goujon asiatique
(en) Stone moroko, Topmouth gudgeon
Origine géographique
Habitat naturel:Eurasie
Continent d'origine:Eurasie (Europe, Asie)
Abondance:Rare
Maintenance de P. parva:
Maintenance:facile
Pour aquariophile:confirmé
Nombre individus:Banc (> 10)
Volume:300 litres
Taille:5,0 à 11,0 cm
pH:5,0 à 7,0
Dureté GH:5 à 15
Température:5 à 22 °C
Espérance de vie:4 à 5 ans

[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre pseudorasbora du taxon pseudorasbora parva.

Genre Pseudorasbora : Le genre de poisson Pseudorasbora est surtout connu par une espèce, le goujon asiatique, devenu invasif dans les cours d'eau et plans d'eau de nombreux pays d'Europe, dont la France. Le genre se compose de 5 espèces de cyprinidés. Toutes les espèces...

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Ordre Cypriniformes : Les poissons d'eau douce Cypriniformes constituent un ordre de poissons à nageoires rayonnées, qui inclut les carpes, dont les poissons rouges, les koïs, les...

Classe Actinopterygii : La classe Actinopterygii, francisé en Actinoptérygiens, est celle des poissons à nageoires rayonnées. C'est le plus grand groupe de poissons, mais aussi le...

Suggestions

Compléments

Les conditions d'introduction de cette espèce en France ne sont pas connues avec certitude. D'après un garde-pêche, ce poisson aurait été introduit en 1978–1979 dans la région de Beaumont-sur-Sarthe (Sarthe). Les premiers sujets, entre 7 et 9 cm, ont été vus en juin 1980 à l'aval du barrage de Vivoin (Sarthe). Ces poissons pêchés par des enfants mordaient à tous les appâts.

Le goujon asiatique a aujourd'hui colonisé quelque 300 sites en France. Il utilise les rivières comme moyen de dispersion, mais les fortes densités de populations ne sont observées que dans les endroits calmes, tels que les bras morts, les réseaux hydrographiques secondaires, les étangs et les lacs.

Fiche espèce publiée le 14/05/2012 par l'Équipe AquaPortail (mise à jour le 30/09/2020).